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La médecine traditionnelle est pratiquée en Chine depuis des milliers d’années. Pour autant, elle n’est pas aussi reconnue que la médecine conventionnelle occidentale, qui fixe les règles de la médecine partout dans le monde. La Chine a donc œuvré pour que la médecine traditionnelle trouve sa place dans les normes internationales.
Retour sur une longue épopée qui s’est achevée cette année à l’Assemblée mondiale de la santé.
La 72e Assemblée mondiale de la santé ou la reconnaissance de la MTC dans le monde
Du 20 au 28 mai 2019, la communauté internationale s’est donné rendez-vous à Genève, en Suisse, à l’occasion de la 72e Assemblée mondiale de la santé. Cet événement d’une grande importance a pour but de définir la politique et le budget de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). À l'ordre du jour figuraient les réponses à donner aux urgences sanitaires, l’accès aux médicaments et aux vaccins à l’échelle mondiale, ou encore la mise en place d’une couverture santé universelle. Mais la vraie révolution silencieuse de cette année a été l’inclusion d’un chapitre consacré à la médecine traditionnelle, dont la Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC), au sein de la Classification Internationale des Maladies (CIM). Cette décision donne une grande portée internationale à la MTC, car la CIM codifie un corpus de symptômes, maladies, traumatismes et lésions, qui servent de référence et de langage commun pour tous les acteurs de la santé dans le monde. Depuis ce 28 mai 2019, et pour la première fois, 194 pays ont accès à un répertoire de pratiques médicales issues de la médecine traditionnelle, rigoureusement codifié, facilement accessible, et qui ne provient pas de la recherche médicale occidentale.